Bibliothèque électronique bambara
Depuis le début des années 1970, des centaines de livres en bambara ont été publiés au Mali. Le mensuel Kibaru a célébré son 500ème numéro en 2014, et le deuxième mensuel paraissant en bambara, Jɛkabaara, est arrivé récemment à son 330ème numéro. À cela on peut ajouter une douzaine d’autres périodiques bambarophones qui ont vu le jour, et puis disparu pendant ces dernières décennies.
Cependant, l’environnement lettré bambarophone reste de nos jours extrêmement faible. La règle générale est qu’un livre publié il y a plus de dix ou quinze ans disparaît de la circulation complètement, et même dans les bibliothèques publiques
(d’ailleurs assez peu nombreuses au Mali) on le trouve difficilement. L’accumulation du savoir ne se produit pas, les organismes dont la mission est de créer et de renforcer l’environnement lettré travaillent à vide ou presque.
Le projet « Bibliothèque électronique bambara » a pour but de renverser cette situation en recourant aux possibilités offertes par Internet, de plus en plus accessible aux Maliens (surtout à la jeune génération). Il s’agit de créer une
collection des textes publiés (ou même non-publiés) en bambara et de les afficher sur Internet, en accès libre, téléchargeables (en format PDF) ou au moins lisibles (entièrement ou partiellement) en ligne. Cela permettra à un large public un
accès facile à la littérature (au sens large) en bambara et, d’autre part, participera à l'archivage et à la conservation du patrimoine culturel malien.
Le projet est à but non-lucratif : il sera effectué sur la base de volontariat, et aucune commercialisation de ces résultats n’est prévue.
Les organismes publics, les ONG, les chercheurs, les amateurs de la culture malienne sont invités à coopérer à ce projet, à identifier les ouvrages manquants et à les rendre disponibles (sous format électronique ou format papier).
Toutes les questions et suggestions concernant le projet de Bibliothèque électronique doivent être adressées à Mahamadou Konta (dpiaa.konta@gmail.com), chef de l’unité bamanankan de l’AMALAN (Académie Malienne des Langues), et à Valentin Vydrin (vydrine@gmail.com), enseignant-chercheur au LLACAN (Langage, Langues et Cultures d’Afrique Noire - CNRS UMR 8135), professeur de mandingue à l’INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales).